La tristesse de perdre son meilleur ami.

J’espère que tu es heureux la ou tu es. Tu me manques tellement.

Cela fessait plus de 10 ans que nous étions proches. Il était comme un frère pour moi. Chaque jour, j’avais de ces nouvelles, tous les jours, je savais que j’avais un ami sur qui je pouvais compter. Chaque jour, ont se textais ou s’appelais ont se comptais nos vies. On allait au restaurant toutes les semaines, nos visites l’un chez l’autre étaient des plus agréables. Il était au courant de ma vie et moi de la sienne.

Nous visitions des musées, des magasins, des parcs, on est allé voir toute sorte de films au cinéma, que de beaux moments passés à ses côtés. On fessait tous ensemble. Malgré qu’il soit un homme et moi une femme, aucune attirance sexuelle n’était présente, juste de la franchise, des conseils, des confidences et une véritable relation amicale des plus solide . Il était important pour moi et de bons conseils.

Quand il m’a appris son premier cancer (un cancer rare, grave et virulent) je ne le croyais pas. Il était toute une pièce d’homme de 6pieds 4, dans la jeune quarantaine, aimant la vie, en santé. Je ne comprenais pas pourquoi Dieu venait le chercher. Une infirmière nous avait dit un jour que le cancer était une mauvaise loterie que mon ami l’avait malheureusement gagnée. Qu’il n’y avait pas d’explication. De prendre la vie un jour à la fois dans cette situation-là. Triste réalité.

Je l’avais accompagné dans sa première longue lutte contre ce cancer rare du poumon. Pendant sa première longue lutte qui me semblait interminable, il avait perdu sa mère, il avait eu une séparation amoureuse, la covid s’était mise de la partie et finalement, il avait attrapé le Guilin barré. (Une paralysie complète du corps dû à une bactérie.) Il avait toutes les bonnes raisons pour vouloir se laisser aller et mourir avec toutes ses épreuves. Non, il ne se laissait pas atteindre negativement. Je trouvais la vie injuste envers lui. J’aurais pris sa place tellement je me sentais impuissante face à sa souffrance mentale et physique qu’il subissait.

Dites-moi, pourquoi la vie est si dure quand nous passons un mauvais moment. On dirait que les malheurs n’arrivent jamais seul et dans son cas c’était l’avalanche de problèmes qui s’acharnaient sur lui.

Il possédait une force de vivre qui lui avait mérité une belle rémission de 2 ans. Un modèle à suivre en matière de résilience et de patience.

Quel soulagement quand il avait sonné la cloche de la guérison au centre des traitements en oncologie. Un beau souvenir qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.  Cela lui avait pris une grosse année pour se remettre totalement des traitements de chimiothérapie. Les types de traitements, qu’il avait subis, étaient dans les plus ravageurs pour un corps physiquement.

Après une grosse année de repos, il avait recommencé à reprendre sa vie en main. Il avait retrouvé l’amour avec une nouvelle petite amie, de nouveaux projets, une maison qu’il venait d’hériter de sa défunte mère. Tout allait pour le mieux jusqu’au temps où il a recommencé à ressentir des symptômes au niveau pulmonaire. Tout allait recommencer, mais cette fois-ci, mon intuition me disait qu’il n’allait pas s’en sortir.

Il a quand même voulu tout refaire la chimiothérapie, il acceptait tous les traitements qui pouvait lui rallonger le plus longtemps possible la vie.  Il voulait tellement vivre. Jusqu’au temps où son médecin lui dit que ce vicieux cancer était généralisé et qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps devant lui.

Son corps avait dit son dernier mot. Il ne pouvait plus en supporter davantage.

Il est entré dans une sorte de mutisme à ce moment-là. J’avais que des textes cellulaires journaliers qui me disaient (Bonne journée d’amour, mon ami). J’avais déjà perdu mon meilleur ami. Je savais qu’il était encore en vie, mais il fessait son deuil de sa vie seul avec lui-même et son père qui l’aidait à la maison. Il ne voulait pas voir personne. Même sa petite amie n’avait pas pu le voir avant de mourir, moi avec mon fort caractère, je voulais le voir avant qu’il ne parte vers le ciel. Il avait été littéralement obligé de me voir.

Quand je me suis imposé, il était dans un sale état. Il n’avait plus d’autonomie et il ne pouvait plus supporter la douleur atroce de tout son corps. Même respirer lui demandait un effort énorme considérable. Il était sur la grosse drogue médicale pour lui permettre de sentir moins la souffrance.

Malheureusement, on voyait très bien ses yeux remplis de douleur mentale et physique. Je lui ai donné un bisou sur le front avant de partir, il a ri. Je n’étais pas resté longtemps, car un rien ne l’épuisait. C’était la dernière fois que je le voyais, car il est décédé le lendemain.

Cela fait déjà plusieurs mois qu’il est décédé et il me manque encore terriblement. Souvent en voiture, dans le trafic, je pense continuellement à lui. Son absence me comble de douleur. La tristesse m’envahit à tous les coups. J’ai des souvenirs constants de nos fous rires, de nos escapades, de notre entraide continuelle et de notre complicité particulière. Son absence me comble de tristesse tous les jours.  Perdre son meilleur ami est pour moi l’un des deuils des plus difficiles à vivre encore aujourd’hui.

J’aimerais tellement ravoir sa présence à mes côtés, j’ai mal à l’âme d’être sans lui. Comme si la vie m’avait enlevé une partit de moi. Pourquoi vivre sur cette terre, est par moment, si difficile. J’ai mal de l’avoir perdu.

 

Si vous avez une réponse à mes multitudes questionnements où vous avez une expérience de ce genre de deuil que vous voulez faire partager dans mon blogue. Envoyer moi un courriel, cela va me faire plaisir de vous lire et de peut-être publier votre récit.

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